Bord Ter -07h45- un jour l’automne
continue l’accumuler
la matière d’œuvre
exige l’écrire.
Pensées confuses de soi à soi: matin.
De soi à soi
viennent photographies d’hier
l’envers de l’ombre où l’on trouve matin
lumière sur promenade haute
qui longe le plat la plaine
la hauteur
là
montre « haute note jaune » tenue:
très peu
ce rien
un bouquet d’arbres
feu l’artifice couleur
au monde
bientôt
structures noires nues
le contrebas
où le brouillard se lève
et reste encore un peu dans l’air le vent.
Pensées confuses de soi à soi : matin
On entend parlures, on relève parlures :
« opportunité de négocier » / « tant qu’à faire » / « une bonne porte ouverte »
On ne sait pas quoi note
ça tinte de ce qui se parle là
ici matin
quelque chose air du temps.
Pensées confuses de soi à soi: matin.
L’œil
lumière jaune soufre
du jour levant du soleil
derrière un rideau de brouillard
mou
l’œil note.
Derrière vitre ça passe
détruits
décombres incendiés
jardins ouvriers cerclés – fer
des grilles
machines travaux en approche.
Pensées confuses de soi à soi: matin.
Un homme costume cravate lit
« Shea m’a promis l’enfer »
« Comme si vous y étiez »
titres vrais doublent pages
On entend parlures on relève parlures:
« du travail à faire » / « elle est trop » / « heu! » / » ‘ffectiv’ment » / « en plus c’est une catégorie B »
Un homme costume cravate lit
« Des locos qui toussent » « Grippe A H1N1 »
titres vrais double-page
Derrière vitre
coin du ciel bleu
tout bleu
entre les gris
matin
Pensées confuses de soi à soi: matin.
Derrière vitre ça passe
brouillard sur casse auto
puis cimetière
le tout le long des voies
Un homme costume cravate lit
première page L’Equipe
« Au coeur de l’histoire »
Laquelle qui se raconte matin
« c’est un jeu de l’oie »
dernière parlure saisie
on descend dans le vent froid
On marche
pensée confuse de soi à soi le matin:
quelle histoire s’est racontée là?
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