Icaria 4 – [Demeure d’enfance]

La demeure d’enfance
où vit une pénombre close
haute
de tout petits grains pleuvent
recouvrent de silence
le chêne sombre d’une armoire ancienne
en couches fines et ternes comme du temps.

C’était à l’étage
sous un toit de tuiles
la chambre basse
on se souvient
on voit presque
posé le petit violon
à qui s’adressait-il
ce muet de toujours?

L’archet s’en était égaré
depuis beau temps
les cordes désaccordées
ou défaites
-quand elles ne manquaient pas-
depuis peu l’instrument est nu
une forme de bois brillante
que le temps efface.

Une attente immobile
immémoriale
fidèle
de qui saura lui
retrouver ou redonner  voix
sous une pluie de poussière
impalpable
grise
fine;

profonde et  douce
autant ou presque
que la grâce du chant
qui  le déserte:

tant de nuits partagées proches
dans un mystère  qui vibrait
infime.


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