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une eau noire toute irréelle
et là-bas dans les prés trop clairs
que l’ardeur de jours plus longs brûle
l’herbe sèche n’abrite plus

la rosée qui demeure absente
ni le chant des grillons ni rien
de la terre d’où la poussière
seule forme un lent tourbillon

le plus simple ici sans retour
passe la main sur le visage
de chaque statue et l’érode l’efface

— et qui pour accepter de n’être
que cela — juste au seuil du temps
le vent d’été dans les roseaux


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