en allées_96

on va dans le temps
celui que file le fleuve
toujours un et épars
d’aller rejoindre son erre
les barques de longtemps
ne sont plus que bris de planches
les étraves courbes dressent
ça et là quelques fers rouges
et la rouille ronge et mange
tout ce qui est sinon soi
et la mémoire du corps
même toute empêchée renoue
le seuil — un geste pauvre
qui permet d’ouvrir ouvre le bois blanchi des portes


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