rumeurs
comme de voix
mais ce sont
tout bas
d’autres hôtes
qui bruissent
l’exister —
et dessinent l’espace.
rumeurs
comme de voix
mais ce sont
tout bas
d’autres hôtes
qui bruissent
l’exister —
et dessinent l’espace.
rêve
d’où que ce soit l’erre
sans lieu
mais le feu
accordé à quoi fait ici
don de sa pierre
même la plus rugueuse d’être tant clivée.
et plus loin harmonique
le soir restaure seul
autour des silences
la hampe des mélopée chamane
haute dans le ciel
accrochée au rien des voix d’ici
vides mais paisibles peut-on croire.
la vie bruit menue
un matin de voix
là brille encore claires
— avant quel orage
une nuit trop tôt
— mais des objets tintent
la clarté reprend
sans oubli — douleur.
comme si rien
à même la main
un sable de mots
et leur blessure
à ne pas dire
ce qui de soi n’est
que passage d’un fleuve en furie furieux emporté.
des feuillages
d’encore l’été
et dessous des voix
que viennent mêler d’ombres
les formes diverses du jour
avant que les yeux ne se ferment
tout un monde bascule chute vers sa nuit.
est-ce encore d’ici
l’ombre a même foulée
que le temps
mais rien
qui ne soit d’elle
ne reste à même le sol
pas même une note obscure.
c’est
la rive double
des soirs d’été
ce qui de soi
ici franchit le fleuve
delà les terres
demeure
juste comme posée
la lumière lueur du temps d’avant
puis la Nuit.
erre dans la combe
la haute souche
des silences
un peu d’air tremble
entre source et brasier
dedans la main du temps
étranger
un feuillage bruit
de quelle aile obscure
_ des étoiles font roche.