Archives de Catégorie: a_symétrie

infimes — 114

un cri bleu
comble  crible presque sans fin
les ombres ouvertes

passages
nos voix et ces ailes
enfuies toutes bientôt

d’avoir été.


infime _ 113

puisse le regard tien
être ce rien ou le vent
mêlé à l’obscure pierre roche

à l’ombre où les arbres
plongent sans vertige
— une arête de lumière intangible

ce peu que vient danser le gouffre..


infime — 112

aux lisières du jour
des rires d’étoiles
peu à peu qui s’effacent

sans jamais d’ironie
le fleuve découvre
leurs reflets sur ses rives

même aux sables noirs.


forme de peu _ 209

chaque rameau sa voix
même mêlée d’infime

que passe le vent
la cime des arbres
intacte se plie
et revient lointaine

sereine de savoir
attendre le dernier l’élagueur.


infime 110 – [hors-série]

visages mais
sans traits ni voix
ni regards

sans plus rien autre
que le vide d’être
cela ici innommé vacant déjà mort.


infime — 109

bruits dans le jour neuf
mais comme sans air déjà
alors aller là aussi

un avion passe
le balai des éboueurs racle
on ne sait trop quoi de sale

le monde aujourd’hui.


infimes _ 108

à qui erre sans voix
les laisses du monde _ et accueillantes
et douces comme sables

et puis l’oubli
comme une main efface
la théorie des pas pour qu’un peu d’aube soit.


infimes — 107

la digue dessous les arbres
et tout auprès des flaques
des miroirs de se mouvant bleus

et toutes les lumières
tombées d’entre les nuages
ô les trop fugaces.


infimes — 106

cri simple
au nom du soir
dessous quelle aile
cela vient-il mourir

ne renoncer rien

aller plus avant
—  l’ombre de grands arbres
déjà fait toute pénombre
une feuille sèche tombe

où respire le silence.


infimes _ 105

la pierre

des arches
sur l’eau verte emportée
on passe indifférent

forme rêveuse

un reflet brille
ce n’est qu’un remous
qui vient éclore sous le pont

insensible.