Archives de Catégorie: fonds noirs

formes de peu — 50

au point du jour
qu’est l’ici-bas
toute une scène
— le brouillard monte tombe
depuis le fleuve.


formes de peu — 45

quoi de ce lieu retient l’œil revient plus froid
et que la nuit bouge
elle toute en ténèbres
dessous la brume.

d’un réverbère.


tertre

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formes de peu — 40

le vent des froidures
dans et l’aube déserte
l’engelée du vent
— les ombres avancent
parmi les roseaux.


mobiles errants — 139

chaque voix
chaque geste

sans dessein

et plus loin
la Nuit bleue

quoi vacille

d’une lampe
échancrée

à l’obscur.


formes de peu — 33

la surgie des ombres
au cœur du séjour
— une branche morte
craque sèche noire

les allées sont vides
et les arbres nus
— cela ne procède
d’aucune musique.

– la surgie des ombres
au cœur du séjour
une branche morte
craque sèche noire


mobiles errants — 138

outre le flot  gouffre

de toujours l’eau rêve
à quoi la franchit

l’arche du pont

de l’une à l’autre erre
l’image s’inverse

déserte et blanche

plus claire tremble une se trouble et écume
juste avant la chute.

 


riens — 41

comme des voix  _un ce pas

cet ces échos
sous les arches

tout vont au silence

la nuit simple
d’une lampe

même pour rien.


blocs/vers — 34

comme_un défaire
toute et entière
une main joue
comme dernière

ces nuages rouges
— l’aube d’équinoxe
renverse et la nuit mêlées
— des nuages hauts  toutes les eaux hautes
emportent déferlent les souches
et tout leur silence
d’un silence obscur

un autre accord
ostinato.


riens — 37

la nuée encore
que la nuit retire

et le jour — déjà
et déjà on va

— le rêve n’était
d’aucune terreur autre terre

d’aucune autre rive

qu’aller sous les arbres
dans l’odeur des simples mousses

ajourer la roche.