le cœur bat lent
continu bas stable
mais on est ailleurs
tout un monde là
à peine d’ombres sur le mur
derrière quoi voir ne se peut
et de soi on est là
où aller encore
même chemin perdu
au loin des enfances.
le cœur bat lent
continu bas stable
mais on est ailleurs
tout un monde là
à peine d’ombres sur le mur
derrière quoi voir ne se peut
et de soi on est là
où aller encore
même chemin perdu
au loin des enfances.
cela que hisse delà
le corps soudain aboli évanoui evanescent épuisé
regarde l’étrange
extrême de vivre.
des ombres quoi reste — des songes
— l’incendie du sens
quand peu à peu
la brume d’été
se dissipe ses feux
quelle une cendre oeuvre
dessous chaque grain
— un épi ouvert.
la vie bruit menue
un matin de voix
là brille encore claires
— avant quel orage
une nuit trop tôt
— mais des objets tintent
la clarté reprend
sans oubli — douleur.
chaque rameau sa voix
même mêlée d’infime
que passe le vent
la cime des arbres
intacte se plie
et revient lointaine
sereine de savoir
attendre le dernier l’élagueur.
outre les corps sans
nom avant le jour
— quelle musique est
delà tout auprès son silence.
cri simple
au nom du soir
dessous quelle aile
cela vient-il mourir
ne renoncer rien
aller plus avant
— l’ombre de grands arbres
déjà fait toute pénombre
une feuille sèche tombe
où respire le silence.
au gré des horizons
on démâte les songes
quelle nef pour ici
forme sans voile ni
cadence dessous quoi
rejoindre quelque sens
chaque regard avère
tout _impossible exil un exil impossible.
de chaque jour quel
lieu trouver au feu
on ouvre sans bruit
une porte d’ombres
dessous la futaie
la roche — chaos
un théâtre sans
voix songe devant.