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infimes – 122

le cœur bat lent
continu bas stable
mais on est ailleurs

tout un monde là
à peine d’ombres sur le mur
derrière quoi voir ne se peut

et de soi on est là
où aller encore
même chemin perdu

au loin des enfances.


formes de peu — 213

cela que hisse delà
le corps soudain aboli  évanoui evanescent épuisé
regarde l’étrange
extrême de vivre.


formes de peu — 212

des ombres quoi reste — des songes
— l’incendie du sens

quand peu à peu
la brume d’été
se dissipe ses feux
quelle une cendre oeuvre

dessous chaque grain
— un épi ouvert.


formes de peu- 211

la vie bruit menue
un matin de voix
 brille encore claires 
— avant quel orage

une nuit trop tôt
— mais des objets tintent
la clarté reprend
sans oubli — douleur.


formes de peu — 210

un reflet d’aube
dessous l’eau dort
les roseaux ouvrent
un vol bleuté.


forme de peu _ 209

chaque rameau sa voix
même mêlée d’infime

que passe le vent
la cime des arbres
intacte se plie
et revient lointaine

sereine de savoir
attendre le dernier l’élagueur.


formes de peu — 208

outre les corps sans
nom avant le jour
— quelle musique est
delà tout auprès son silence.


infimes — 106

cri simple
au nom du soir
dessous quelle aile
cela vient-il mourir

ne renoncer rien

aller plus avant
—  l’ombre de grands arbres
déjà fait toute pénombre
une feuille sèche tombe

où respire le silence.


formes de peu — 206

au gré des horizons
on démâte les songes

quelle nef pour ici
forme sans voile ni
cadence dessous quoi
rejoindre quelque sens

chaque regard avère
tout _impossible exil un exil impossible.


formes de peu — 205

de chaque jour quel
lieu trouver au feu

on ouvre sans bruit
une porte d’ombres
dessous la futaie
la roche — chaos

un théâtre sans
voix songe devant.