est-ce moment
que cela soudain
déroge à toute règle
la couleur vacille en corps
on a revêtu les branches
d’une aube feu éphémère
trouée et précaire
parmi le monde en grisailles.
est-ce moment
que cela soudain
déroge à toute règle
la couleur vacille en corps
on a revêtu les branches
d’une aube feu éphémère
trouée et précaire
parmi le monde en grisailles.
amer
le feu sur la rive
on ne montre
nul en dehors
rien autre
que le point où tout
se consume
attisé par le une cendre vouée au vent.
des brouillards la nuit
même mêle à l’eau du rêve comme
l’aile des silences
le chant qui n’est plus
prend racine — rien
autre que lui sur la terre noire.
passées
brèves
des mêmes figures
le songe
toujours
à même sol
ici et sans nom
qui que commence dire. parler
sans que plus rien
ici ne soit hors
un ciel bas gris
une bouche d’ombre
quelle la nuit sans ciel noir
noire et le loin derrière _ perdu
un rideau de neige
où entrer s’effacer.
les pas
au devant du gel
et dessous
la lumière aveugle
un brûlis
— des cendres
sans nom
d’aucune neige jamais. la lumière aveugle.
et cela
pas à pas qui
se déprend
on revient
au plus aride
des roches-mères
la lumière
toute une
au grain que la voix touche
ou espère sans écho.
quoi sillonne ici et là
amonts
et la main du gel
posée sous le vol
les ossements
au noir
des oiseaux d’hiver
dessus les gris
blancs que font les nuages.
le jour temps
comme à quai
en station
parmi rien
de quelle
pierre la maison
peu à peu
le faîte
à bâtir
juste avant
que ne s’ouvre le gué
où prendre feu.
quel ici
sans lieu ni
feu ni rien
des cendres
pas même une ombre
parmi celles plus hautes
où coule la fontaine
un puits noir.