quoi entre ici parmi
un paysage mort
juste à côté des routes
et la beauté pour rien
des trouées de lumière
et cela nous renoue
à la trame du monde
au plus près du seul souffle
autre comme nuit noire
quoi entre ici parmi
un paysage mort
juste à côté des routes
et la beauté pour rien
des trouées de lumière
et cela nous renoue
à la trame du monde
au plus près du seul souffle
autre comme nuit noire
au comme_un du temps
on va la grisaille
parmi tous les autres
quoi reste des mots
plus rien que la nuit
dans le rêve on tombe
sans finir toucher jamais
terre ici est cendres
d’où rien ne revient
cela dans le jour neuf
la ville autour un bruit
et des ombres parmi
les pas et tous se perdent
un seuil rugueux aller
au plus près de la pierre
le trait fin d’un canal
et l’aube dépliée
devant soi tout soudain
le cri du dernier
silence des ombres
dans quoi on entend
peu à peu un souffle
oiseau dans la nuit
au plus près des mondes
que le vent traverse
une barque noire
qui vient devant soi
la lumière ici trouble
sur les terres les eaux
et les nuages passent
le silence des vents
par cela qu’elle brûle
la rivière en crue brise
les arbres et les barques
comme un autre fétu
le regard qui s’absente
ces ombres sur les terres
on dirait que rien n’est
hors la lumière rouge
des aubes dans les ciels
quels corps pour les porter
que traversent les ronces
— au plus près de qui songe des chemins
les lisières s’embrasent
elles les disparues
rien l’étrangeté nue
on a changé l’herbage
haut à briser la roche
le versant a changé
mais des ruisseaux renaissent demeurent
que la neige recouvre
les graminées s’inclinentque le froid a brûlé tout
— ce seuil et puis le vent
on entre dans l’ubac
rien ces seuls galets
l’hiver a saisi
les herbes les eaux
un bruit blanc bas proche
pour dire ici même
en soi un silence
deçà l’éblouie
comme tout s’efface
les lointains le temps
le gel et l’hiver
on va parmi rien
et des pas s’effacent
où la glace fond
à même les yeux
des échardes vives
et des lignes nettes
trop — à les toucher
et la peau — le vent
on est devant soi où
la terre disparaît
parmi cela que rêve
l’hiver sous des ciels clairs
la neige forme rive
et plus loin l’eau se fige
les mots ne peuvent plus
ni nommer ni rien dire
des mondes se renouent