cela qui n’est rien
il suffit de peu
pour que disparaître
soit l’autre et le simple nombre
dire une parole
comme fait silence
dessus l’étendue
l’éblouie de neige
à même le vent
cela qui n’est rien
il suffit de peu
pour que disparaître
soit l’autre et le simple nombre
dire une parole
comme fait silence
dessus l’étendue
l’éblouie de neige
à même le vent
chaque pas de en soi
on est parmi tout
un le silence heurte
chaque branche haute
comme_un souffle va
la nuée circule
d’une couleur l’autre
l’inconnaître brûle irise
l’ombre et la de lumière
la nuit et le fleuve
le passeur est loin
déjà hors de vue
presque le temps d’être
le vent vient œuvrer ouvrir
l’horizon appelle approche
le point que vient rompre
la ligne du gué
deux aux mondes sans rives
quoi bat entre deux
soleils les eaux noires
toutes d’éblouie
accueillent la nuit
le silence a voix
d’une rive l’autre
une barque presque
dessine la brume
puis d’un rien renonce
nuit et c’est de soi
la rue a changé
tout autre passage
celui dépavé
que le rêve tombe
un loin sans personne
heurte quel seuil autre
de la couleur s’ouvre
à ce qui importe
deçà les chemins noirs
cela au lointain de soi
un lointain oeuvre en soi
comme on cherche le pain
le corps encore chaud
quelles aubes déjà
une robe d’obscure
venue emporte vivre
parmi au cœur d’ un même feu
et brûle le visible
deçà les reflets noirs
ici tout vient qui tombe
et la une chute si lourde
que pas même de plomb
quoi coule sous la peau
on entend comme bat
le cœur loin pourquoi stable
qui ressent comme s’éprouve un corps
des ombres que ces mondes
un pas encor’ parmi
le passage des heures
et le bruit d’une écluse
vive bleue sous les ciels
les choses du jour nu
pour qui sont la béance
et les eaux toujours neuves
les reflets d’inconnu
un bois d’oeuvre noir simple
aplats ce qu’ici
la ville délaisse
aux berges du fleuve
mais la crue absout
le pas démesure
le dernier méandre
qu’estompe la brume
au détour d’un pré
un lopin de givre
quel savoir des aubes
sinon le silence
de quoi passe ici
la main crépuscule
pour être le soir
plus avant l’ouvert
donne empan de soi
à ne plus rien dire
ne dit rien l’absence
avance un empan
delà ce qui songe