la route presque vide
avance entre les herbes hautes
dans le jour qui naît là
le regard reconnaît
un séjour très ancien
l’eau lustrale des rêves
songe un nuage loin
dans un reflet de ciels
une ombre flotte floue
parmi tout ce qui flue
Diz’1_328
Diz’1_327
on hasarde un pas l’autre
dans l’éboulis ancien
l’air soudain plus léger
ouvre le champ du dire
aux mousses sur la roches
on sait le paysage ici
de toujours
permanent et changeant
comme un simple sentier
de terre sous les arbres
Diz1_327
reflets
cela qui d’un seul cercle
trace le jour
un éclat brûle ici
sans pourquoi
et le laid devient beau
pour un temps l’ombre
désigne à chaque chose devient
sa forme de l’ d’évidence
comme_une eau recueillie au creux de la main nue
Diz’1_326
on sait le vent autour
au murmure des feuilles
— toute une geste d’herbes
hautes s’avance en danse
comme un choeur très ancien —
quelle parole ici
autrement indicible
sinon celle des mondes
— dans le soudain silence
un regard et l’ouvert
Diz’1_325
sous les ciels fragiles
la forme des nuages
— un coquelicot brûle
parmi les fol’avoines
sous le vent du jour la couleur
tremble de l’une à l’autre
la lune neuve avance
cendre entre deux averses
— tout un brouillard de songes
que laisse ici la nuit
Diz’1_324
la pluie froide toujours
et le jour absenté
de soi — un puits sans fin
où un peu d’eau tremble
et revient la lumière
sans pourquoi
un silence puis le plain chant
des oiseaux — tout un monde
et pour seules paroles
l’ouvert et l’éclaircie
Diz’1_323
des voix sans lointains peut-être
ou des chants d’oiseaux
puis rien
le jour bruit qui attend
les passées de quels songes
on sait le feuillage trembléde et l’absence outre quelques mots l’absence
pour traverser les heures
— le temps vide de tout— le temps — — pour demeure précaire un souffle continusinon d’être le temps
Diz’_322
un tracé bref
au bout de l’ellipse
le vol vif et le cri
de joie des martinets
— et c’est avant la lune
neuve — un croissant très fin
dernier
— tout ce que les nuages
hauts songent de formes
est demeure au silence
Diz’1_321
des chemins sous les arbres
sans ombre ni distance
la pluie brouille les formes
un rideau d’averse
ferme l’heure et le jour
interdit
juste parmi le temps
un feuillage clair
bouge et bruit sous la pluie
visage du vivant
Diz’1_320
dans les ciels
toujours la même cendre
un voile haut
en halos éblouis
le proche toujours même
bruit d’encore un peu de vie
un parfum de terre
monte du jardin pauvredu lilas jardin pauvre en friche en fleurs
monte encore un parfum
quelque chose cesse
qui n’est pas le silence