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hs 1

on a pour dessein
celui de la pluie
laisser derrière soi
un rien de sol

un instant
la poussière fait
place nette
et cela revient

comme écrire pour le sable.


icaria _

on ne sait
ni ne veut voir
cela que désigne
sur le gris des briques
la couleur rouge
pour un instant encore
rayonnante

mais l’à-vif noir et nu
tout autant
nécessaire
contre le mur gelé
qui pour en avoir
ou désir ou dessein?

le fleuve seul et la nuit qu’il emporte.


formes de peu 220

on a laissé tout
dedans soi ces riens

c’est et delà
le sans nom toute
une ombre brève
qui cesse  va

être comme germe
une souche nue.


infimes 124

on a contre soi
perdu le sommeil —
ici se désoeuvre
lentement on renoue
où la nuit s’attarde
— des brins brisés filent
un vent froid
sur le plomb mort des aubes

qui est entré sous l’arcade et avance
aveugle.


formes de peu –219

et nul ne perçoit
plus âme qui vive

ici est-ce bien
soi que heurte là
le pavé disjoint
auprès un visage

et nul ne perçoit
plus âme qui vive
dedans quel informe
sommeil de perdu.


formes de peu — 212

des ombres quoi reste — des songes
— l’incendie du sens

quand peu à peu
la brume d’été
se dissipe ses feux
quelle une cendre oeuvre

dessous chaque grain
— un épi ouvert.


infimes — 100

le feu n’avait rien d’être
que son seul lieu et passage
flamme toute auprès de lui

la couleur grise dénouée
aiguise la pierre anguleuse
— de l’âtre monte la colonnade une chevelure de du vent.


formes de peu — 171

la main a ouvert
le temps vtenu là

les flaques que ride
dehors le vent sourd
— les lisières brûlent
la couleur encore

accorde l’instant
— un vivre tremblé.
de ce peu l’instant accordé.


a_symétrie — 173

brindilles à peine
cela qui oscille
dans le soir

devant le gel
proche des aurores
la sève se retire

des formes cassantes
balisent l’espace
une autre parole

que songe —  haute en silence
la commune part
sèche les parcourt
pour vient tendre les lignes

de ce qui fut vie.


a_symétrie — 172

outre la friche
les ombres de fer
mêlées insensées
sans direction
ni lien ni rien

vers quoi ce peu quel souffle là-bas
si cela est
— une évidence —  que souffle là-bas
toutes les chacune des aubes songe
sinon l’évidence irrévocable
qui anime les feuillages.