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h3s 9

ces branches courbes noires

toutes de pluies
qu’égouttent-elles — vivre
— elles qui n’ont pas d’ombres

on les dirait mortes

puis ce sont des voix
— on dirait qu’elles jouent
quoi recommence le jour

— celles que le vent emmêle.


hs 1

on a pour dessein
celui de la pluie
laisser derrière soi
un rien de sol

un instant
la poussière fait
place nette
et cela revient

comme écrire pour le sable.


sine nomine 90

 

comme musique à naître

dessous la toile
d’un trait net
la trame qui fut

ce lieu 

le monde se déchire
à même sa béance
— qui pour savoir marcher

là à se jouer du vide.


sine nomine 84

passées
brèves
des mêmes figures

le songe

toujours
à même sol
ici  et sans nom

qui que commence dire. parler


infimes 124

on a contre soi
perdu le sommeil —
ici se désoeuvre
lentement on renoue
où la nuit s’attarde
— des brins brisés filent
un vent froid
sur le plomb mort des aubes

qui est entré sous l’arcade et avance
aveugle.


sine nomine 5

cela vient bruit
comme de voix sourdes
le chant rompu

un feuillage de bleu
passe et la voix et dire
quoi était là juste

où le sol se dérobe.


sine nomine 4

sans arrière-monde
chaque geste simple
repose

quelle paix

et la roche
et l’allée le sable sous les arbres
ne sont rien sinon

on a écrit

chaque jour
le fleuve le sable
recommencé

dessus le sable.


sine nomine 2

à même point
la nuit soit et le jour
mêlés à tout

une ombre
d’où les noms ni les choses
ne sont plus qu’épures

— formes de soi
et se disparaissant — un consentir
à la brume qui lentement se défait.


sine nomine

comme sans nom

le rêve
et dessus son image luit
— la rive haute

porte l’eau lustrale

delà quelle
tout un monde clair
s’en vient trembler

aux reflets bleus — l’infinir d’ombre est disparaître.


ent(r)ée(s) des ombres: deux