les pas
au devant du gel
et dessous
la lumière aveugle
un brûlis
— des cendres
sans nom
d’aucune neige jamais. la lumière aveugle.
les pas
au devant du gel
et dessous
la lumière aveugle
un brûlis
— des cendres
sans nom
d’aucune neige jamais. la lumière aveugle.
les passées du vent
et le froid un effroi furieux
mais pour roche — et rien n’empêche
que le chemin de crête
accroche tous ses arbres
un ce monde à l’autre nuée
seul qui s’égare au bord des gouffres pour le voir.
erre d’avant l’aube
par quoi devenir d’encore sa nuit le jour naît nu
dans parmi la ruine contrebas
un oiseau reprend remet chaque note au clair
pas même la brume
— trille et à peine une brèche flûte légère
l’impermanence noue le lieu
aux feux qui ne sont plus _ mais
la rosée ébroue au silence
son le devenir et son ellipse intermittent
delà les mo(r)ts.
l’écluse vient de
rompre net sans bruit
une eau noire deçà
quoi avance sans nombre
— le rivage nocturne
passe toute égare et démesure
un antique fer
delà de sommeil scellé.
limbes
deçà toute erre
des lambeaux sans plus
de vie — insensés
et pas même le vent
ni un fleuve
là un feu a brûlé dessus sa cendre.
le trait sans ombre
de-ci de-là
cela qui va
sous la brume froide
qu’est-ce du seul chant
et quoi se tient là.
toile rêche
écrue nue
un blanc sourd
vide d’où rien ne perce
jamais
tout le sans nom toujours
donné
au noir des voix.
jardin
comme rouge de soir
mais déjà annuité
les allées font silence
dessous les arbres
le sable un recueillement
— et le vent
tourne nord
d’attendre les grands ciels
qu’ouvre delà la chute
le possible de l’hiver.
les aubes
outre les ombres
et delà
un surplomb blanc
que déplient et dérivent
des équinoxes improbables
soit le reflet bleu des eaux tout
ce que le jour de soi referme
avant d’être.