Archives de Catégorie: vanités

i.m.

les pas
au devant du gel
et dessous

la lumière aveugle

un brûlis
— des cendres
sans nom

d’aucune neige jamais. la lumière aveugle.


icaria_ 2

dessous les passées
du vent sourd
quel songe la surface
une eau
morte et froide
vient étreindre
des reflets faux
rien.


sine nomine 75 (irrégulier)

on va sans nom

devant soi
on a ouvert
dessus la roche

seul un peu du souffle

l’espace du bleu
le grain des voix crie
où tout silence

va sans nom
— seul le souffle
continue mais pourquoi?          

au plus loin des corps
on chute mais où
puisque  plus rien n’est.


infimes — 101

éclats
de si peu d’ombre
laissés au long

une rive sans chemin

de nous des pas
presque rien sinon ce
pour quoi malgré tout  ce respir ça tient en corps encore

et les yeux regarde à l’avant de nous.


infimes _ 56

la vie
voix basse seule
continue

le bruit autour

de tête
sans peine
le dire avance
mot à mot

file un son vide

le cœur bat _ le corps va __ et puis c’est non.  syncope.


infimes _ 44

sans voir
on entend résonner
longtemps
les coups que frappe
la main
est-elle celle de l’artisan
à l’oeuvre
et quelle l’énigme de soi qu’il laisse
quand cède

la vie un bâti de planches le temps.


formes de peu [vanités] – 202

outre le temps sourd
quoi cogne plus bas

le fleuve que file
la boue rouge amont
émonde retranche le ciel hivernal
sans reflets absent

et quand vivre dévide
l’écheveau absurde.


infime _ 29

c’est
ici comme demeure
une autre langue
en lisière toujours du voir
ici comme demeure
la falaise et la source
et la vasque rouge
et plus loin les hêtres sans âge
— dans l’écho des éboulis tout s’efface
de ce que furent les ombres — l’oubli

autant de lichens que de pas perdus.
sans pourquoi.


riens _


formes de peu — 182

delà les yeux fermés
chaque corps un gisant
sommeille comme pierre
— la saxifrage croît.