pas un
seul cri d’oiseau
delà la couleur
bleue
que fait l’aube
ici du jour
une cheminée
fume
la ville
murée opaque.
pas un
seul cri d’oiseau
delà la couleur
bleue
que fait l’aube
ici du jour
une cheminée
fume
la ville
murée opaque.
les pas
au devant du gel
et dessous
la lumière aveugle
un brûlis
— des cendres
sans nom
d’aucune neige jamais. la lumière aveugle.
on va sans nom
devant soi
on a ouvert
dessus la roche
seul un peu du souffle
l’espace du bleu
le grain des voix crie
où tout silence
va sans nom
— seul le souffle
continue mais pourquoi?
au plus loin des corps
on chute mais où
puisque plus rien n’est.
quelques
fragments de jours
parmi des miettes
on étoile quoi
d’étoiles
bribes de sens
puis les feuillages tombent
qui venaient donner
bruire au mot-royaume nuit
depuis la couleur.
on a contre soi
perdu le sommeil —
ici se désoeuvre
lentement on renoue
où la nuit s’attarde
— des brins brisés filent
un vent froid
sur le plomb mort des aubes
qui est entré sous l’arcade et avance
aveugle.
ce vivre
une maille grise
cède puis l’autre — le vent
sans que rien de lui
une poussière nue
qui passe ne soit
oeuvre haut — où l’espace
effrange la clarté
quelle sans terme ni sommeil.
on laisse sans
savoir la phrase
le jour tracer
un peu de nuit
un rien de bleu
hors soi
et puis quoi autre
qui attend qu’on ne saurait
jamais être dit de vivre.
bruits
comme de nous les pas
se détachent tout uns au rythme
humble mesure de ce qui allait là — sorgue
— entre deux respirs
le souffle le silence
— à se perdre
sans trace ni mémoire au plus simple du fleuve.
cela sans hors — rien autre
mais quel sans visage
de toujours ici
retombe sans fin.
sans tourner ni lever
ni les mains ni les yeux
vers le ciel brûlé blanc
demeurer à hauteur
de terre rouge simple
et laisser le fleuve emporter tout s’il le faut.