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sine nomine — 85

des brouillards la nuit
même mêle à l’eau du rêve comme
l’aile des silences

le chant qui n’est plus
prend racine —  rien
autre que lui sur la terre noire.


formes de peu _ (irrégulière)

on sait toute proche
une eau toujours neuve
dessous les feuillages
demeure l’énigme

de qui se penchait
là sans pourquoi.


formes de peu 222

on va jusque là
en soi sans laisser
rien aucune trace
sinon la poussière

que le vent emporte
— le monde a visage
à nu comme danse
la scène reprend abandonne déserte
referme ses ombres.
sans ombre portée.


formes de peu 220

on a laissé tout
dedans soi ces riens

c’est et delà
le sans nom toute
une ombre brève
qui cesse  va

être comme germe
une souche nue.


formes de peu –219

et nul ne perçoit
plus âme qui vive

ici est-ce bien
soi que heurte là
le pavé disjoint
auprès un visage

et nul ne perçoit
plus âme qui vive
dedans quel informe
sommeil de perdu.


sine nomine — 50

c’est delà
toute que chaque chute porte
en elle un miroir

 la nuit soit

sans recours
la forme tombée
d’elle-même ne brise

rien que son néant.


formes de peu — 218

sans ligne de fuite
le vent souffle nord
sourd

au soleil du soir
ces allées de sable
comme fleuves vont
à jamais nouveaux  et lointains

derrière soi quoi
ouvre son espace.


formes de peu — 217

un peu de ciel
flue dessous les arbres
les feuillages dansent
avant la chute

au creux des soirs
quoi songe le jour

on va des chemins
d’encore l’été
le proche paraît
l’immuable même

hors toute limite
une voix perdue.


formes de peu 216

on voue au silence
quelques  lieux où être

voix perdues sans plus
d’écho un lointain – l’écho
sonore que peint
ouvert malgré lui

le jour insensé excessif désoeuvré
excède désoeuvre le monde.
voué au silence.


formes de peu — 215

sous le jour neuf
des bruits de peu
tout un chacun
peine à entendre

comme on vient là
de soi l’énigme
comme on vient là
tout au silence
poser risquer ce rien. un pas.