à vrai dire
quoi sinon ici
d’une phrase
l’autre
ça respire
sans donner sens
mais c’est
serait-ce sans
nul nom on est
perdu parmi comme tout.
à vrai dire
quoi sinon ici
d’une phrase
l’autre
ça respire
sans donner sens
mais c’est
serait-ce sans
nul nom on est
perdu parmi comme tout.
dehors
la nuit à nouveau
glaciale
et loin dans les noirs
rien
pas même perdue
une frange d’étoiles
sur l’horizon
mais des voix renouent
peu à peu le vrai dire.
pierre
cela sonne colère
dessous les noms
quoi passe
— une branche ploie craque
— le poids d’un oiseau
— le gel hache nocturne
le puits des sommeils
une larme brûle les yeux la joue
de qui disparaît chaque jour.
lisières
et la brume
de soi va
à même vivre
d’un pas l’autre
cela s’efface
où le jour commence
la tâche de finir
quel regard point
tout à son vertige.
loins
des bruits sirènes
effacent tracenthors leur monde
un nocturne
sans mémoire ni sens
la part nocturne
alors quoi
de vivre
ici comme perdu
par devers soi.
courbes toutes
clivées
les failles
soient leur erre
et l’eau
dessous terre
pour accueillir enfin
le corps
un reflet remords de ciels
trame les jours blancs.
quoi laisse
à même le lieu
sa béance toute
sans
même
rien qui ne soit
une autre nuit
ce bitume néant
vouée au néant
et c’est bien ici
qu’on a été jeté — en quel nom.
le jour a laissé
au noir des flaques
chacune des ombres
qui animent l’ une eau-forte
les reflets troubles
et les ciels gris
outre leur simple
image nue
entrent la cendre
et les nefs brûlées.
quoi a jeté ici
hors un quel instrument
brisé – et la vie toute quelle
à corps perdu où tout s’est perdu
où soi-même on est
jeté à l’encan
et puis après
à quel autre néant
que celui glacial
où l’on va déjà sans plus rien.
comme sans bords
ici vient se briser fracas
un mauvais songe que
le couperet
et dessous les arbres
la pierre muette
et dessous les arbres
le reste pauvre de rivière
craque sous la glace engonce tout
vide
le silence retentit.