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sine nomine 90

 

comme musique à naître

dessous la toile
d’un trait net
la trame qui fut

ce lieu 

le monde se déchire
à même sa béance
— qui pour savoir marcher

là à se jouer du vide.


icaria_ 2

dessous les passées
du vent sourd
quel songe la surface
une eau
morte et froide
vient étreindre
des reflets faux
rien.


formes de peu 220

on a laissé tout
dedans soi ces riens

c’est et delà
le sans nom toute
une ombre brève
qui cesse  va

être comme germe
une souche nue.


formes de peu 216

on voue au silence
quelques  lieux où être

voix perdues sans plus
d’écho un lointain – l’écho
sonore que peint
ouvert malgré lui

le jour insensé excessif désoeuvré
excède désoeuvre le monde.
voué au silence.


sine nomine 21

c’est et toujours de même
terre enrochée que vont
de grandes péninsules bleues

échappées et surgies — on porte
l’intouché de la lumière
la nuée anthracite juste avant l’averse

tôt venue aux sables rouges d’ici.

avant que l’averse 
à son tour n’inscrive
chaque goutte 


infimes — 102

dessous ces voûtes
nos pas et le fleuve
qui sont ne sont pas

êtres de mots et de limons

les mêmes — à quoi bon
les reflets de toujours
sinon aller plus loin que voir

l’apparence seule que défait chaque instant  dans le temps


infimes — 100

le feu n’avait rien d’être
que son seul lieu et passage
flamme toute auprès de lui

la couleur grise dénouée
aiguise la pierre anguleuse
— de l’âtre monte la colonnade une chevelure de du vent.


infimes — 98

que cesse ce peu
de choses que donne
le temps

et comme sans sagesse

l’instant
tout soudain reparaît
qui brille éblouit

la nuit même d’où il retourne.

 


nuits

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lignes artificielles: pour un nocturne du monde


infimes — 94

la fenêtre
ouverte sur la nuit
noire à venir — on entend

dehors
des appels d’oiseaux
parcourir les jardins

puis les étoiles.