comme musique à naître
dessous la toile
d’un trait net
la trame qui fut
ce lieu
le monde se déchire
à même sa béance
— qui pour savoir marcher
là à se jouer du vide.
comme musique à naître
dessous la toile
d’un trait net
la trame qui fut
ce lieu
le monde se déchire
à même sa béance
— qui pour savoir marcher
là à se jouer du vide.
dessous les passées
du vent sourd
quel songe la surface
une eau
morte et froide
vient étreindre
des reflets faux
rien.
on a laissé tout
dedans soi ces riens
c’est et delà
le sans nom toute
une ombre brève
qui cesse va
être comme germe
une souche nue.
on voue au silence
quelques lieux où être
voix perdues sans plus
d’écho un lointain – l’écho
sonore que peint
ouvert malgré lui
le jour insensé excessif désoeuvré
excède désoeuvre le monde.
voué au silence.
c’est et toujours de même
terre enrochée que vont
de grandes péninsules bleues
échappées et surgies — on porte
l’intouché de la lumière
la nuée anthracite juste avant l’averse
tôt venue aux sables rouges d’ici.
avant que l’averse
à son tour n’inscrive
chaque goutte
dessous ces voûtes
nos pas et le fleuve
qui sont ne sont pas
êtres de mots et de limons
les mêmes — à quoi bon
les reflets de toujours
sinon aller plus loin que voir
l’apparence seule que défait chaque instant dans le temps
le feu n’avait rien d’être
que son seul lieu et passage
flamme toute auprès de lui
la couleur grise dénouée
aiguise la pierre anguleuse
— de l’âtre monte la colonnade une chevelure de du vent.
que cesse ce peu
de choses que donne
le temps
et comme sans sagesse
l’instant
tout soudain reparaît
qui brille éblouit
la nuit même d’où il retourne.
la fenêtre
ouverte sur la nuit
noire à venir — on entend
dehors
des appels d’oiseaux
parcourir les jardins
puis les étoiles.