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varia — 32

au bout la jetée
et le jour s’y brise
tumulte et silence

quelque chose encadre
sur la toile pauvre
une écume trace
l’avancée des ombres

le plus simple geste
se détache ici
sur le fonds des nuits

comme_un sans mémoire
va rejoindre là
l’abord d’horizons

— la rosée nue brille
aux branches de vivre
que le vent anime.


varia — 31

du plus loin où en soi on va

riens
l’allée de sable
sous les arbres

la vie
— on reprend ses gestes
l’un après l’autre

traverser l’orbe de silence

un pas léger
semble renverse
des ombres

une cendre
déjà s’incorpore
le sol meuble

— on peut enfin lever les yeux.


varia — 30

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au puits des silences
ce un murmure d’eau

chant bas dans les ombres
on pétrit le sable
et le grain des jours
le même geste ouvre [[oeuvre
l’espace du fleuve
que ou dessine l’arbre
racine et feuillage
— l’amont des possibles.
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.

 


varia — 29

ces scories
au long jetées au cours
des eaux défaites

pas même
une écume

cela cède
et vient rompre
la trame vive

où passer
le loin des nuits.


varia — 28

rien — sinon le vent
un souffle de bleu
où la neige tombe
lointaine devant

soi et le pas
qui demeure toujours
à faire– haut
vers l’intangible ombre

brûlent vibrent les couleurs
toutes
delà chaque forme
— l’éphémère.


varia — 26

la lumière
pour un peu
et puis  les ombres

aux cristaux
du givre
quoi tient

la lumière
pour un peu
et puis  les ombres

dans leur outre rêve.

 


varia — 25

l’or des soirs
l’ombre grêle
de la lune

que traversent

la nuée d’oiseaux
noirs
et les ciels

incandescents.


varia — 24

on a ici de tout
laissé le rivage être
où le proche rejoint

le porche des lointains
— il se peut que cela
ne soit rien qu’autre rêve

dont et le songe au matin
se dissipe à grand peine
— l’étendue de la brume

un ailleurs indompté.


varia — 22

sous la hache
le gel
géomètre
du gel

l’eau sourde
immobile
et le un son clair

des — les glaces qui craquent
sur la boue
du monde

l’air froid.


varia — 21

on a croisé
de la nuit
trop tôt venue

et dans les ombres
éprouvé où les pas
se sont perdus

le gel fige
l’eau vive des flaques
mais le souffle

sa vapeur
où est-elle qui va
toujours?